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Portrait de cycliste : Anne et son vélo-cargo

On parle souvent de politique en faveur du vélo, mais peut-être pas assez des cyclistes eux-mêmes ? Quelle est leur pratique quotidienne ? Qu’est ce qui les motive ? Quel est leur ressenti ? Voici donc un portait d’une cycliste enthousiaste portrait qui sera, nous l’espérons, le premier d’une longue série !

Entrevue avec Anne à la Maison du Vélo, 28 mars 2017.

Anne ne faisait pas de vélo ou, comme tout le monde, un peu le week-end avec ses enfants et son mari. La famille habite au centre-ville de Caen, les enfants sont encore petits et Anne rêve d’emmener ses enfants à l’école à vélo : en effet, chaque trajet en voiture vers les différentes écoles nécessite 1h30. Au début, il était possible d’aller à l’école de quartier en portant le plus jeune sur le porte-bagages, les plus grands ayant leur propre vélo. Puis, la famille fait le choix d’inscrire les enfants dans une école « Montessori » située rue Albert 1er, rive droite de Caen.

Anne se renseigne pour trouver le vélo idéal qui lui permettrait de concrétiser son rêve : doit-elle acheter tout simplement une remorque ? Elle s’inquiète de mal maîtriser ce dispositif. Après contact avec différents vélocistes caennais, elle commande un vélo-cargo bi-porteur à assistance électrique et revend sa voiture ! Le bi-porteur ne comportant que deux roues, c’est l’avantage de pouvoir passer partout et ne pas risquer le déséquilibre du tri-porteur avec en plus la largeur d’un guidon de vélo.

Transport scolaire

Depuis octobre 2016, Anne s’est donc convertie au tout-vélo : conduite des enfants, courses (au Drive), loisirs et sorties ; le ménage doit même négocier l’utilisation du merveilleux engin, Monsieur décidant d’emmener son matos de kite-surf jusqu’à Ouistreham et Madame n’hésitant pas à véhiculer mari ou amis à travers la ville. Elle est devenu pro de l’itinéraire spécial vélo en utilisant l’application Géovélo et a découvert que le vélo passe par d’autres voies que la voiture !

Anne parle d’un véritable changement de vie, le contact avec les gens étant quotidien et amical. Beaucoup de personnes prêtent attention à cet équipage peu commun dans nos rues surchargées de voitures et s’intéressent mi-amusées, mi-séduites, au choix fait par Anne. Les enfants et elle-même n’envisageraient plus une minute de se déplacer autrement.

Le bilan :

Un gain de temps impressionnant puisque les enfants sont déposés à l’école en 15 minutes ; une économie substantielle à terme si on compte l’amortissement d’une voiture et son coût ; un sentiment intense de liberté ; un bienfait immédiat sur la santé ; une connexion permanente avec les gens qui donne un plaisir renouvelé de vivre dans la cité !

Anne est maintenant tellement convaincue qu’elle souhaite promouvoir le vélo-cargo avec enthousiasme et elle ne demande qu’à échanger sur ce sujet avec les personnes intéressées. Aujourd’hui, elle regarde la ville vouée à la circulation automobile comme une aberration, mesurant le temps perdu, la pollution, l’encombrement démesuré liés à ce mode de déplacement qui, pour elle, n’a pas sa place en ville mais devrait être réservé aux trajets plus longs, à l’extérieur.

Et quand il pleut ? Le compartiment des enfants est bâché et Anne porte un poncho spécial qui se scratche sur la tente et, transparent, lui laisse voir son compteur et les manettes !

En conclusion, bien se préparer pour, ensuite, profiter d’un véritable bonheur au quotidien !

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